Hervé Morin est bien candidat à la présidence. Mais du Nouveau Centre seulement. Pour le moment. Il devrait se faire réélire sans difficulté à la tête de son mouvement sans aucun suspense à l'occasion du congrès de son parti ce week-end à Tours. «Les différends avec Jean-Christophe Lagarde ont été aplanis. Il existe un accord politique entre eux deux», explique un des cadres de ce parti qui se veut l'héritier de l'ex-UDF. Jean-Christophe Lagarde, député-maire de Drancy (Seine-Saint-Denis), devrait décrocher le poste de président exécutif.
L'autre candidature, à la présidence de la République cette fois, Hervé Morin l'envisage aussi pour 2012. «Si vous renoncez à être candidat en 2012, vous vous condamnez à jouer la salade autour du plat principal ou l'aneth sur le saumon», a philosophé le ministre de la Défense. Pour lui, l'installation de sa formation dans le paysage politique passe obligatoirement par la présence du Nouveau Centre dans la course à l'Elysée. «Les Français ont besoin d'une offre politique plurielle», estime l'ex-bras droit de François Bayrou.
Sauf que cette possibilité déplaît fortement au chef de l’Etat. Nicolas Sarkozy lui a fait comprendre en termes francs et virils que sa candidature serait incompatible avec son maintien au gouvernement. Le locataire de l’Elysée considère qu’une candidature d’Hervé Morin, à la faible notoriété, ne lui apporterait rien au second tour et risquerait, au contraire, de lui soustraire quelques