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Libération

Quand la culture cultive la masse

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Musées, manifestations… les pouvoirs publics multiplient rapports et études.
publié le 12 juin 2010 à 0h00

S'il est bien un domaine dans lequel dès que le gouvernement a un problème, il crée une mission d'étude, c'est bien la culture. N'est-elle pas, après tout, le creuset de la pensée ? Certaines peuvent survenir opportunément, comme celle confiée à Christine Albanel sur le livre numérique, en l'attente de la Bibliothèque nationale, qui devait lui échoir le 1er avril. Elle a été fixée sur trois mois pour une rémunération mensuelle d'une dizaine de milliers d'euros, selon ses propres indications. Comme l'ancienne ministre a ensuite préféré rejoindre France Télécom, la mission a un peu perdu de son sens en route. Ayant auditionné une quarantaine de personnalités, elle a quand même rendu, le 15 avril, un rapport de 29 pages qui n'a pas bouleversé les foules, consultable sur Internet. L'intéressée souligne qu'elle ne touchait à l'époque «aucune autre rémunération», son entrée à France Télécom datant d'avril.

Pataquès. Prenez le Musée de l'histoire de France, qu'on ne sait trop où caser, mais qui mobilise beaucoup de troupes puisqu'il a l'avantage d'avoir éveillé l'intérêt de Nicolas Sarkozy. Il a déjà fait l'objet de trois études, de trois auteurs différents. Sans que Frédéric Mitterrand n'ait encore été capable, à ce jour, d'émettre une proposition. Ceci dit, le signataire du dernier texte, Jean-François Hébert, n'imagine pas qu'il «aurait pu percevoir la moindre rémunération», dans la mesure où il est déjà employé par l'Etat au château