Le gouvernement devrait parachever d'ici ce mardi soir, à l'issue de la journée d'action du syndicat FO, son projet de réforme des retraites, qui sera bâti autour d'un recul au-delà de 60 ans de l'âge légal de départ.
Alors que 56% des Français se disent préoccupés par le financement des retraites dans un sondage TNS Sofres lundi pour La Croix, la fin de la retraite à 60 ans est acquise, comme le principe de sa mise en œuvre progressive par année de naissance.
Le gouvernement, qui prévoit de présenter son projet de loi en conseil des ministres le 13 juillet, hésiterait encore entre une nouvelle borne à 62 ou 63 ans.
De même, de nouveaux financements prévus pour assurer à terme l'équilibre du système de retraites, venus d'entreprises ou de hauts revenus, sont à déterminer, ainsi qu'une batterie de mesures d'accompagnement concernant l'emploi des seniors et des bonifications accordées pour compenser la pénibilité du travail.
Une partie de la presse s'est fait écho lundi de tensions au sein du couple exécutif sur la question de l'âge légal, avec d'un côté une ligne dure qui serait incarnée par le Premier ministre, François Fillon, en faveur des 63 ans, et de l'autre l'Elysée qui préférerait en rester à 62 ans, l’œil rivé sur l’opinion et par crainte d'une rentrée sociale explosive.
«Le président de la République in fine»
«Ce sont des fantasmes», a balayé François Fillon depuis Oslo, ajoutant qu'il y aurait «encore des réunions à venir d'ici demain (mardi) soir pour bâtir une réforme qui soit à la fois efficac