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Libération

Sarkozy à la manœuvre pour garder l’Elysée

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Le Président prépare sa réélection en 2012 en tentant de neutraliser ses concurrents à droite et de regonfler sa popularité aujourd’hui en berne.
Nicolas Sarkozy le 1er juin 2010 à Nice. (© AFP Valery Hache)
publié le 14 juin 2010 à 0h00

Rempiler ou ne pas rempiler ? Officiellement, Nicolas Sarkozy n'a pas choisi. Il l'a dit à plusieurs reprises : il se décidera «à la fin 2011». Avant de préciser : «Quelque part à la fin de l'été, début de l'automne 2011.» Le chef de l'Etat veut maintenir le suspense parce que, dit-il, les Français ne lui demandent qu'une seule chose : qu'il les sorte de la crise. «C'est cela qui doit motiver chaque minute, chaque instant de mon action», assure-t-il. Mais personne au sein de la majorité n'en doute : Sarkozy se représentera en 2012.

Qu'aura-t-il à dire aux Français ? C'est une autre affaire. Les députés de l'UMP ont rencontré le chef de l'Etat début mai. «Il n'a jamais dit qu'il serait candidat, même si on pouvait le déduire de ses propos, raconte François Grosdidier. Il l'envisage aussi sereinement qu'il pouvait envisager la précédente élection, en étant même plus tranquille, sûr de son fait, de son bilan et de son aptitude.»

Hypothèses. Le Président s'est amusé à tester des hypothèses sur sa candidature : «Si ça devait être le cas, nous serions dans un cas de figure inédit. Si je suis candidat, ce sera pour un dernier mandat», leur a-t-il dit. La révision constitutionnelle de 2008 n'autorise en effet plus que deux quinquennats successifs. Un participant : «Il a commencé en nous disant : "Si j'étais candidat", mais dans le feu de la démonstration, il a oublié le "si". On est tous repartis avec la convic