A la veille du jour J de la réforme des retraites, avec l’annonce officielle du projet gouvernemental, Force ouvrière fait monter la pression. En mode cavalier seul. Le syndicat a appelé, ce mardi, à une journée de grève interprofessionnelle et à une manifestation nationale se tient actuellement à Paris.
«Plusieurs dizaines de milliers» de personnes y étaient attendues, selon le syndicat, pour la défense des retraites et le maintien de l'âge légal à 60 ans. Le secrétaire général, Jean-Claude Mailly, a, avant le départ de la manifestation, fustigé sur LCI la politique d'«austérité» du gouvernement, avertissant qu'après la réforme des retraites, «ce sera l'assurance maladie demain». «Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent qu'il faudra travailler plus longtemps», a-t-il protesté, ne voyant «aucune raison que ce soit les salariés qui fassent les efforts et qu'on punit, d'une certaine manière, pour dégonfler les déficits publics».
La confédération de Jean-Claude Mailly sera quasiment seule pour cette journée d’action, l’intersyndicale (CGT, CFDT, CFTC, FSU, Solidaires et Unsa) n’ayant pas répondu à son appel.
«Divergences» sur la durée de cotisation
Alors que c'est demain, mercredi, que le ministre du Travail Eric Woerth détaillera son projet de réforme, la réussite ou l'échec de cette mobilisation sera d'abord jugé sur le suivi et l'impact de la grève