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Les parlementaires priés de changer de régime

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Retraites . La pression est forte pour que des avantages soient supprimés. Les ministres aussi sont concernés.
Les députés UMP applaudissent François Fillon, le 19 mai à l'Assemblée nationale à Paris (© AFP Mehdi Fedouach)
publié le 15 juin 2010 à 0h00

Députés, sénateurs et ministres cumulant leur salaire avec une retraite parlementaire ne vont pas y couper. Déjà mi-avril, Eric Woerth concédait qu'on ne pouvait «demander un effort aux Français sans en demander un aux parlementaires». Avec la polémique autour de Christine Boutin, critiquée pour sa mission grassement payée et le cumul avec sa retraite de députée, la demande du ministre du Travail se fait plus expresse. «Il faut, a-t-il dit hier sur Radio Classique, que les présidents du Sénat et de l'Assemblée annoncent clairement une réforme du régime des retraites des parlementaires.»

Alors que le gouvernement s'apprête à repousser l'âge légal de départ en retraite, François Fillon a aussi fait monter la pression, annonçant la suppression d'«un certain nombre d'avantages qu'avaient certaines catégories de Français, y compris dans le monde politique».

Priés de faire le ménage, les présidents de l’Assemblée et du Sénat s’étaient dits prêts à réformer leur régime. Au Palais-Bourbon, Bernard Accoyer (UMP) doit annoncer une méthode et un calendrier aujourd’hui. Le bureau du Sénat examinera un rapport d’étape le 23 juin.

On ne s’autoflagelle pas pour autant. S’il n’est pas question pour les parlementaires de demander aux Français de travailler plus longtemps sans balayer devant leur porte, ils appellent à ne pas céder à la démagogie. Et font valoir les efforts déjà engagés : alignement sur le régime des fonctionnaires, passage à 41 annuités en 2012, inter