Comme des petits morceaux de sucre pour mieux faire passer la pilule. A la veille du jour J de la réforme des retraites et de l'annonce officielle du contenu de son avant-projet, le gouvernement s'applique à cajoler l'opinion.
Le message qu'il tente d'adresser: pas de privilèges qui tiennent alors que l'on s'apprête à demander un effort supplémentaire aux Français. Si «aujourd'hui les Français sont prêts à faire un effort», ils n'accepteront «aucun passe-droit», avertit la villepiniste Marie-Anne Montchamp (UMP). Et dès lundi, François Fillon avait lancé une mise en garde: «Nous allons supprimer un certain nombre d'avantages qu'avaient certaines catégories de Français, y compris dans le monde politique.»
Alors que sera notamment annoncé mercredi, le report de l’âge légal de départ en retraite, le gouvernement balaie donc, au passage, devant la porte des parlementaires, ministres cumulant salaire et retraite de député ou de sénateur et grands patrons. Explications sur ces contre-feux.
Les ministres privés de cumul
Echaudé par la polémique autour de Christine Boutin, critiquée pour sa mission grasseme