«Inadmissible». L'ex-premier secrétaire du PS, François Hollande, a été choqué par l'intervention de Nicolas Sarkozy pour «écarter» une offre de reprise du quotidien Le Monde.
«Que le président de la République s'intéresse à l'avenir d'un grand journal n'est pas choquant» et «qu'il reçoive le directeur du journal pour connaître les intentions, cela peut à la limite se comprendre», a d'abord concédé le socialiste lors d'une conférence de presse.
Mais, «que le président de la République - si l'on en croit non pas une rumeur, mais ce qui a été rapporté par le directeur dudit journal (Eric Fottorino NDLR) - écarte un repreneur» et «menace même que la Caisse des dépôts ne suive pas la reprise du journal dans ce cas de figure, est totalement inadmissible», a dénoncé Hollande.
«Nicolas Sarkozy veut être l'autorité qui nomme, non seulement au sein de l'Etat, de l'audiovisuel, des entreprises privées, mais également au sein de la presse: il veut être le maître du monde, y compris du journal!», a-t-il ironisé.
De son côté, le député PS de l'Essonne, Julien Dray, a estimé, dans un communiqué, que «les dénégations des porte-parole de l'UMP quant à l'implication du président de la République dans le choix des offres de rachat du Monde ne doivent pas travestir les vrais enjeux de cet épisode». Selon lui, «il