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TRIBUNE

Apéros géants, Fête de la musique : la gauche rabat-joie

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publié le 16 juin 2010 à 0h00

La gauche n'est pas la droite et réciproquement. Ce qui n'empêche que de l'une à l'autre circulent des mots, des convictions (républicaines ?), des individus. Cette transversalité concerne autant Fadela Amara et Eric Besson, qu'on crut traîtres et qui n'allèrent que parler la même langue (républicaine ?) sous d'autres cieux, que les nombreuses plumes insoumises, qui, de Marianne en Figaro et de Figaro en Marianne, délivrent des positions singulièrement communes sur le politiquement correct (fléau plus grave que le racisme), la bien-pensance (de gauche bien sûr), la détérioration de la langue française et, subséquemment sans doute car elle en est la dépositaire, de l'universel.

Parions que cette famille transversale accepterait volontiers pour signifiant fédérateur Muray, du nom de l’essayiste prénommé Philippe, l’un des plus cités en France depuis sa mort en 2006. Bientôt Luchini parachèvera ce sacre en le lisant sur scène, comme il fit avec Céline, sur qui Muray commit un beau livre. Disons pour simplifier que, sous sa tutelle, la famille des anars de droite, concept inventé au Neandertal pour être de droite sans sembler conformiste, s’est élargie à un certain nombre de gens de gauche. Les esprits libres n’ont pas de camp. Ils ne comptent pas parmi les «mutins de Panurge» épinglés par Muray en une formule devenue tube.

Quand on vit, l’an dernier à la même époque, le chroniqueur de gauche Naulleau et le chroniqueur de droite Zemmour pester d