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Libération
Enquête

Hollande muscle son propos pour passer en catégorie poids lourd

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L’ex-chef du PS tente de se poser en homme fort en vue des primaires de 2011.
François Hollande le 6 avril à l'Assemblée nationale (© AFP Mehdi Fedouach)
publié le 16 juin 2010 à 0h00

Pour peser politiquement, il a commencé par maigrir physiquement. Bon pour l'image, même si François Hollande flotte encore dans ses habits de présidentiable socialiste aux yeux de l'opinion de gauche. «Les Français se disent "pourquoi pas Hollande ?" et, en même temps, "pourquoi lui ?"» explique François Miquet-Marty, directeur de l'institut de sondage ViaVoice. Pour passer le seuil des 40% de popularité, l'ex-premier secrétaire du PS compte bien se muscler d'ici les primaires de l'automne 2011. Quitte à assumer son bras de fer avec Martine Aubry. Et à boxer Nicolas Sarkozy.

Le député de Corrèze présentait hier ses «dix propositions» pour la politique internationale et la défense, en prélude à un colloque qui se tient aujourd'hui à Paris en présence des anciens ministres Hubert Védrine et Alain Richard. Du lourd, du complexe. De quoi, en tout cas, faire une incursion dans le «domaine réservé» du président de la République, qu'il a accusé d'avoir «cédé à Merkel» sur la gouvernance économique européenne, et moqué en «maître du monde, y compris du journal» (lire page 29). «En Afghanistan, nous devons fixer l'objectif d'un calendrier allant jusqu'au retrait, tout en réaffirmant notre présence le temps nécessaire», a-t-il jugé. Et sur le «désordre» au Proche-Orient ? «A l'Europe de prendre l'initiative !» Question défense, il s'est dit d'accord «pour un second porte-avions», mais pour les Rafale, il va falloi