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Libération
Interview

«Le PCF poursuit une stratégie purement mémorielle»

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Alors que commence vendredi le congrès du PCF au cours duquel Marie-George Buffet doit passer la main, Dominique Andolfatto, maître de conférences à l’université de Nancy-II, dessine son bilan.
La secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, aux côtés d'Olivier Dartigolles, porte-parole et de Pierre Laurent, coordinateur national, à Paris, le 25 octobre 2009. (© AFP Olivier Laban-Mattei)
publié le 17 juin 2010 à 17h36
(mis à jour le 17 juin 2010 à 18h45)

Dans quel état est le PCF?

C’est n’est plus qu’un petit parti depuis une quinzaine d’années et, le plus souvent, lors du tour décisif des élections, une force d’appoint pour le PS... même si au premier tour, les communistes cherchent habituellement à se compter. Cela a donné 1,9% des voix lors de la présidentielle de 2007, 4,4% aux législatives suivantes (en raison de concessions ou d’accords avec le PS). Aux élections locales, le PCF revendique encore un peu plus de 700 mairies.

Quant au nombre d’adhérents, il est probablement loin de 130.000 revendiqués ces dernières années. Probablement trois fois moins. Mais sur ces aspects, il n’y a pas beaucoup de changements. Le PCF ne compte plus beaucoup en termes électoraux sinon politiques: ce n’est pas un scoop! Il est plutôt devenu une sorte de lieu de mémoire, un objet culturel. En témoignent des documentaires, docu-fictions, voire films de fiction régulièrement réalisés sur lui depuis quelques années.

Le choix du Front de gauche peut-il être salutaire pour ce parti?

Cela a constitué une opportunité intéressante qui lui a permis de retrouver provisoirement une certaine dynamique militante, rappelant celle du vote «non» lors du référendum sur le TCE de 2005, à laquelle il avait contribué.

En 2009, la stratégie du Front de gauche a ainsi permis au PCF de passer sans trop d’encombres l’échéance des européennes et de conserver une représentation au parlement de Strasbourg. Ce n’était pas gagné d’avanc