«Mon bureau est grand ouvert», promettait, mercredi après avoir détaillé le contenu de son projet de réforme des retraites, Eric Woerth, qui se proposait de «recueillir la position» des partenaires sociaux jusqu'à demain vendredi. La balle dans le camp syndical? Le soir sur TF1, le ministre du Travail campait pourtant sur ses nouvelles «mesures d'âges», en particulier le relèvement progressif de l'âge légal de départ en retraite, à 62 ans en 2018. C'est-à-dire l'essentiel. Dès lors que reste-t-il à négocier? Woerth s'est, certes, montré de bonne composition concernant les mesures en faveur de l'emploi des seniors. Pas sûr que cela motive les dirigeants syndicaux à retourner rue de Grenelle.
FO et la CGT, qui avaient respectivement demandé au gouvernement, dès les annonces de Woerth, «le retrait» ou la réécriture de sa copie, ont d'ores et déjà décliné l'invitation.
Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly ne voit pas franchement l'«utilité, dans les jours à venir, d'avoir des discussions». «A partir du moment où sur des points clés comme le recul de l'âge légal de la retraite à 62 ans, on ne va pas bouger, l'ut