Ce 19 juin entrera peut-être dans l'histoire comme l'acte de naissance d'une résistance de droite à Nicolas Sarkozy. Dominique de Villepin n'a pas choisi par hasard le lendemain du 18 juin pour lancer son parti politique - pardon, son «mouvement au-dessus des partis» -, dont le nom définitif n'est pas encore connu (même s'il devait tourner autour des termes de «République solidaire»). L'ancien Premier ministre veut, comme le général de Gaulle, incarner l'homme seul, face aux Français, qui se bat contre l'adversité. Avant, éventuellement, de se présenter en 2012.
Anonymes. C'est cette image qui sera mise en scène samedi. Son entourage assure que Villepin n'a rien laissé au hasard : «Il a choisi le décor, la musique, jusqu'au logo des tee-shirts.» On espère entre 2 500 et 3 000 personnes à la Halle Freyssinet, un bâtiment industriel art déco situé dans le XIIIe arrondissement de Paris. «Il veut quelque chose de très festif et populaire. Rien à voir avec un meeting traditionnel ; il ne faut surtout pas dégoûter ceux qui viennent pour la première fois à une réunion politique», assure un proche, soulignant que de nombreux jeunes issus de l'immigration seront au rendez-vous. A partir de 14 heures, se succéderont à la tribune des Français anonymes : médecins, agriculteurs, habitants des cités… Des déçus du sarkozysme que l'ancien Premier ministre a rencontré ces derniers mois lors de visites en province ou dans les quartiers. Pa