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Libération

Villepin met son courant sur alternative

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Droite . Pour le lancement de son parti, samedi à Paris, l’ex-Premier ministre a usé de la corde antisarkozyste.
publié le 21 juin 2010 à 0h00

Le nom n’est pas très original - République solidaire -, le logo assez moche - il représente deux vagues, bleue et rouge, sur le modèle des compagnies de ferries -, mais ça y est : Dominique de Villepin a un parti. Et des fidèles. Ils étaient quelques milliers (6 000, selon les organisateurs, 4 000, à vue de nez) à assister, samedi après-midi, au discours fondateur de leur nouveau leader dans la Halle Freyssinet, à Paris. Et à rêver à une candidature à la présidentielle de l’ex-Premier ministre.

Boubou. Première impression, le villepiniste de base, c'est la France de la diversité. Dans le public, les représentants des beaux quartiers côtoient ceux des «quartiers» tout court. On voit même quelques femmes noires en boubou, et d'autres, d'origine arabe, qui portent le voile. Certains militants au tee-shirt «Tous solidaires», avec un «v» géant, d'autres avec des badges «Je kiffe Dominique de Villepin». Tous sont là pour communier dans l'antisarkozysme et la vision d'une «certaine idée de la France», de cette France gaullienne que Villepin fait vivre dans ses discours.

Après une arrivée de rock star (traversée de la foule entourée d'une dizaine de gros bras, en retard sur l'horaire), le nouveau patron de République solidaire va donner à son public ce qu'il attend. La référence à l'histoire de France : les révolutions de 1789, de 1830, le 18 juin 1940, mais aussi le souvenir de figures comme Abd el-Kader, Aimé Césaire, Toussaint Louverture… Il n'ou