L'affaire Bettencourt virant à l'affaire d'Etat, chacun, dans la sphère politique, choisit son camp, entre ceux (généralement à droite) qui crient à la calomnie «immonde» fondée sur de pures «rumeurs», ceux qui hurlent tout aussi fort au conflit manifeste d'intérêt et appellent à la démission du ministre (Arnaud Montebourg, Eva Joly), ceux qui, aux PS, se contentent de réclamer «la transparence», et ceux (un peu partout) qui se taisent. Revue des troupes.
La garde rapprochée contre «la calomnie»
Au front, Eric Woerth lui-même, qui a très vite contre-attaqué en enfourchant la posture de l'homme irréprochable victime d'une pure cabale. Après avoir dimanche dans le JDD clamé son innocence et surtout celle de son épouse, accusée d'avoir été au courant d'une possible fraude fiscale de Liliane Bettencourt, après s'en être pris ce matin dans un entretien à RMC et BFM-TV aux «professionnels de la calomnie», le ministre y est allé franco cet après-midi devant les députés: «C'est immonde et c'est ignoble. (…) Mon intégrité comme celle de Florence (son épouse, ndlr) est totale. (…)Ni elle ni moi n'avons été