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Libération
INTERVIEW

«Si on ne fait rien, les départements sont morts»

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publié le 22 juin 2010 à 17h09
(mis à jour le 22 juin 2010 à 17h09)

Claudy Lebreton, président de l'Assemblée des départements de France (ADF), rend visite mercredi, avec 58 autres présidents de conseils généraux de gauche, à leur collègue de Seine-saint-Denis, Claude Bartolone pour témoigner leur solidarité et évoquer les «difficultés financières des départements».

Pourquoi cette visite chez Claude Bartolone?

Il a fait voter dans son département un budget de «résistance», en déséquilibre. C'est un acte politique majeur dans l'opposition entre le gouvernement et les départements qui font face à de graves difficultés financières. Il nous paraissait opportun de lui témoigner notre solidarité.

Quels sont les problèmes financiers rencontrés par les départements?

Nous faisons face à ce que l'on appelle un «effet de ciseaux». Nos recettes ont fortement diminué avec la crise. Le produit des droits de mutation, cette taxe payé lorsque vous achetez un logement, représentait 7,8 milliards d'euros. En deux ans, on a perdu 2 milliards, soit 10% de l'ensemble de nos recettes. Côté dépenses, les allocations que nous payons pour le compte de l'Etat ont très fortement augmenté.

L’allocation personnelle d’autonomie (APA) c’est 6 milliards d’euros, le revenu de solidarité active (RSA), c’est 5 milliards, la prestation de compensation du handicap (PCH) c’est un milliard.

Ces dépenses incompressibles ne sont pas compensées par l’Etat qui s’était engagé à le faire. Sur la période 2008-2009, l’Etat nous doit