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Libération
Récit

Bettencourt : Woerth reçoit du renfort

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Les rangs de l’UMP se sont resserrés, hier à l’Assemblée nationale, derrière le ministre du Travail, accusé de conflit d’intérêts par la gauche.
François Fillon a assuré Eric Woerth de toute sa «confiance» devant les députés mardi 22 juin. (© AFP photo AFP)
publié le 23 juin 2010 à 0h00

La majorité fait bloc. Volontiers féroces dans leurs commentaires sur les revenus de la retraitée Christine Boutin ou sur la consommation de cigares de Christian Blanc, les députés UMP serrent les rangs pour défendre le trésorier de leur parti et ministre du Travail, Eric Woerth, accusé de «conflit d'intérêts» dans l'affaire Bettencourt. Lors de leur réunion hebdomadaire à huis clos, ils lui ont apporté hier un soutien quasi unanime. Dénonçant «une ambiance malsaine de nuit du 4 août», leur chef de file, Jean-François Copé, a - involontairement sans doute - rendu hommage au zèle républicain des accusateurs d'Eric Woerth.

«Chiens». La polémique a été jugée potentiellement si dévastatrice que François Fillon est monté au front pour défendre son ministre en charge de la réforme des retraites. Interpellé par la gauche lors de la séance de questions au gouvernement, le Premier ministre a dénoncé «un long cortège de dénonciations anonymes, de calomnies, de corbeaux, de petits calculs politiques» et un «procès instruit sur des rumeurs». Cultivant son image de provincial intègre et définitivement insensible aux sirènes de l'argent facile, il a rappelé qu'il s'était «interdit de hurler avec les loups depuis le début de [sa] vie publique» et que jamais il n'avait «accepté de jeter aux chiens l'honneur d'un homme». Référence évidente aux propos tenus par François Mitterrand en 1993 dans son hommage à Pierre Bérégovoy