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Libération

Réforme des retraites et élection présidentielle

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publié le 24 juin 2010 à 0h00

La campagne présidentielle vient de commencer. Avec la réforme des retraites, c’est en effet l’emblème social de l’élection de 2012 qui a été dévoilé. D’autres facteurs, influents eux aussi, entreront certes en ligne de compte. Reste qu’en période de crise, quand les tensions sont fortes au sein de la société et que les antagonismes politiques se durcissent, la question sociale pèse plus que les autres. Or cette fois-ci la question sociale va, de toute évidence, se concentrer sur la réforme des retraites qui sera le symbole et le révélateur de la compétition.

Son premier effet joue déjà. Depuis que la réforme des retraites est engagée, on n’entend plus, on n’écoute plus que deux candidats, Nicolas Sarkozy et Martine Aubry. Les autres ont disparu. Le cas de Dominique Strauss-Kahn est à part, puisque le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) ne peut pas s’exprimer sur la scène politique nationale. Il a cependant trouvé le moyen de faire comprendre que son approche de la réforme des retraites se différencie nettement de celle de la direction du Parti socialiste. Bizarrement, les lieutenants de Martine Aubry l’y ont aidé en soulignant eux aussi que le meilleur économiste de la gauche et que la première secrétaire divergent sur ce sujet clef. Outre que la droite ne manquera pas d’utiliser l’argument pour mettre en cause la crédibilité de la proposition socialiste sur les retraites, cela ne peut que concrétiser la rivalité virtuelle qui oppose Martine Aubry et Dom