Incognito. Nicolas Sarkozy a sillonné mercredi soir durant trois heures la Seine-Saint-Denis, accompagné du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, et du préfet, Christian Lambert, ancien du Raid - et proche du chef de l'Etat. Une visite surprise : ni les maires ni les parlementaires n'avaient été avertis de sa venue, contrairement aux usages républicains. «Il s'agissait d'honorer une promesse, justifie un conseiller de Sarkozy. Le Président avait promis en avril qu'il reviendrait en Seine-Saint-Denis, à l'occasion de la mise en place du préfet Lambert.» Ajoutant : «Mais, vu la sensibilité de ces quartiers, nous avons préféré ne prévenir personne.» Ni élus ni caméras, donc.
«Coupe réglée». «C'est une amie qui habite dans le secteur de la gare qui m'a téléphoné vers 23 h 30 en me disant : Sarko est là, raconte Stéphane Peu, adjoint au maire (ex-PCF) de Saint-Denis. J'ai cru qu'elle blaguait : ni le maire ni le député [Patrick Braouezec, ndlr] n'avaient été informés.» Le chef de l'Etat est resté très peu de temps dans ce quartier, point de fixation du trafic de crack. Le temps de «serrer les mains et d'échanger quelques mots avec les policiers». L'entourage du Président a indiqué qu'il avait aussi discuté avec des gens et des commerçants. Quand les élus ont su, il était déjà reparti pour l'Elysée.
Nicolas Sarkozy avait commencé son périple par une visite dans deux dépôts d'autocars à Tremblay-en-Fr