Un raz-de-marée. Les sociétés de personnel du groupe Le Monde ont voté vendredi d'un seul homme en faveur de l'offre de reprise du trio Bergé-Niel-Pigasse (dite offre «BNP»). La cascade de résultats a été impressionnante. Société des rédacteurs du Monde (SRM) : 90,84%. Société des cadres du Monde : 94,90%. Société des employés du Monde : 100%. Société des personnels PVC : 90,26%. Société du personnel du Monde interactif : 82,5%. Seul couac dans cette décision nette et franche, l'Association Beuve-Méry, représentant 8,7% du capital, qui a marqué sa préférence à l'offre menée par Claude Perdriel, patron du Nouvel Observateur associé à l'espagnol Prisa et à Orange. Onze membres sur douze du bureau de la SRM, actionnaire de référence du journal, avaient auparavant voté pour une recommandation en faveur de l'offre du trio Pierre Bergé, Matthieu Pigasse et Xavier Niel.
Maintien. «Indépendance et impréparation», résume un journaliste pour décrire ce qui a pu se passer ces derniers jours et faire basculer aussi radicalement la vapeur. Certes, le trio BNP tenait la corde. L'intervention de Nicolas Sarkozy contre Xavier Niel, l'arrivée impromptue de France Télécom, dont l'Etat est actionnaire à 26%, l'ombre d'Alain Minc derrière le groupe Prisa… avaient fait pencher la balance en faveur de BNP. Les prestations des candidats, jeudi au siège du Monde, ont emporté le morceau.
Interrogée en premier, l'équipe Perdriel était au grand complet avec son bras dr