Le Mouvement républicain et citoyen (MRC) boude les primaires du PS. La petite formation a décidé de soutenir un «candidat républicain» pour la présidentielle. Leur «champion»? Jean-Pierre Chevènement, désormais président d'honneur du parti.
Lors du 5e congrès du MRC ce week-end à Paris, les quelque 200 délégués ont voté à la quasi-unanimité pour «se préparer à présenter un candidat républicain» à cette «élection primordiale, la mère des batailles», selon les mots de l'ancien ministre de la Défense et de l'Intérieur.
«Nous avions répondu oui aux primaires de toute la gauche dès lors qu'un contenu politique précédait les primaires proprement dites», a rappelé à la tribune Jean-Luc Laurent élu nouveau président du MRC à 91,7%. Un «score pas tout à fait biélorusse», s'est amusé son prédécesseur, Chevènement, élu, lui, à 71 ans et à l'unanimité, président d'honneur.
Un PS qui «nous écrase»
Mais il n'est pas question de «participer aux primaires dans les conditions définies par le PS», ajoute Laurent. Ce qui, prévient le maire du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), entraînerait «inéluctablement notre ralliement automatique au candidat socialiste sans connaissance ni discussion du projet».
Dénonçant un PS qui «nous écrase», le sénateur Chevènement a estimé, devant le secrétaire national PS aux élections Christophe Borgel, que ces primaires risquaient de «se résumer à une campagne médiatique arbitrée par les sondages» après le