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Réforme des retraites: Bayrou corrige la copie gouvernementale

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Le président du Modem dénonce le report de 65 à 67 ans de l'âge de la retraite à taux plein envisagé par le ministre Eric Woerth mais juge la position du PS sur la réforme «pas responsable».
François Bayrou, à Angoulême, le 7 janvier (Regis Duvignau / Reuters)
publié le 27 juin 2010 à 19h16
(mis à jour le 27 juin 2010 à 19h19)

François Bayrou a retrouvé sa position préférée, celle de l'opposant éclairé. «Il a retrouvé la pèche, le mordant. La morosité d'après les régionales a disparu. On le retrouve en vrai numéro, 10 avec une vraie dynamique combattante», se réjouissait Christophe Madrolles, délégué général du Modem et proche de Jean-Luc Bennahamias.

Samedi, à l'issue du conseil national du Modem consacré à la réforme des retraites, le leader centriste a donc distribué bons et mauvais points à la copie gouvernementale. Car s'il soutient la réforme enclenchée par le gouvernement, en l'état il ne votera pas le texte qui devrait être présenté à l'automne devant le parlement. Pour lui, «cette réforme est vitale et ne peut être différée. Il y a un grand risque de faire croire que l'on pourrait l'éviter. Si elle est insuffisante, notre pays va se trouver en grand danger», a-t-il affirmé.

Des propos qu'il a sans doute tenus au chef de l'Etat lors des récents entretiens discrets avec lui à l'Elysée.

«Le PS a choisi une ligne pas responsable»

Le report du départ de l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans lui paraît «raisonnable». Du coup, il égratigne les responsables socialistes qui, face à cette réforme, ne sont pas «constructifs. Le PS a choisi une ligne qui, selon moi, n'est pas responsable devant les Français. Ce que nos concitoyens entendent du PS, c'est que l'on pourrait se passer de cette réforme. Il est vital de conduire cette réforme. Sur ce point, je suis en confrontation avec le PS.»

Mais, à