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François Bayrou tape sur UMP et PS pour les retraites

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publié le 28 juin 2010 à 0h00

François Bayrou a repris sa position préférée, celle de l'opposant éclairé. «Il a retrouvé la pêche, le mordant. La morosité d'après les régionales a disparu. On le retrouve en vrai numéro 10, avec une vraie dynamique combattante», se réjouissait, samedi, Christophe Madrolle, délégué général du Modem et proche de l'ex-Verts Jean-Luc Bennahmias. A l'issue du conseil national du parti consacré à la réforme des retraites, le leader centriste a donc distribué bons et mauvais points à la copie gouvernementale. Car s'il soutient la réforme enclenchée par le gouvernement, en l'état il ne votera pas le texte qui devrait être présenté à l'automne devant le Parlement. Pour lui, «cette réforme est vitale et ne peut être différée. Il y a un grand risque de faire croire que l'on pourrait l'éviter. Si elle est insuffisante, notre pays va se trouver en grand danger». Des propos qu'il a sans doute tenus au chef de l'Etat lors de récents entretiens discrets à l'Elysée. Le report de l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans lui paraît «raisonnable». Du coup, il a égratigné les socialistes qui, face à cette réforme, ne sont pas «constructifs. Le PS a choisi une ligne qui, selon moi, n'est pas responsable devant les Français. Ce que nos concitoyens entendent du PS, c'est que l'on pourrait se passer de cette réforme. Il est vital de conduire cette réforme. Sur ce point, je suis en confrontation avec le PS.»C. F. photo marc Chaumeil. Fedephoto<