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Le «Che» marque son territoire

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Jean-Pierre Chevènement n’a pas exclu, lors du congrès de son parti, d’être candidat en 2012.
Jean-Pierre Chevènement à Paris, le 18 mars 2007 (Jacky Naegelen / Reuters)
publié le 28 juin 2010 à 0h00

«En 1917, Clemenceau avait 77 ans. Je suis un bambin à côté !» En 2012, Jean-Pierre Chevènement en aura 73. Pas de quoi effrayer le «Che» qui s'avance tout doucement vers sa deuxième candidature à l'Elysée après celle de 2002 et ses 5,3%. «Je ne veux rien exclure», a-t-il souligné avec prudence, hier, à Paris lors du discours de clôture du 5congrès de son parti, le Mouvement républicain et citoyen (MRC).

L'ancien ministre de François Mitterrand et de Lionel Jospin a laissé ses proches plaider pour lui : «Son expérience, sa stature d'homme d'Etat, sa probité lui permettent de se mettre en situation et de préparer cet objectif, non pas pour le MRC mais pour la France», a lancé Jean-Luc Laurent, maire du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) et nouveau président du MRC, élu hier avec 91,7% des voix des 200 délégués du mouvement. Chevènement hérite, lui, du titre de président d'honneur.

Pour l'instant, le sénateur du Territoire-de-Belfort n'est pas un candidat officiel. «Les choses seront claires d'ici un an», précise-t-il, confiant à ses militants la «mission» de «créer d'abord un espace politique». Comment ? «Nous croyons beaucoup à la logique des événements», se contente d'affirmer Chevènement misant sur une aggravation de la «crise du capitalisme financier» qui prouve, selon lui, «l'échec à tous égards [des] prophètes de Maastricht».

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