Logements et voitures de fonction en partie supprimés, déplacements encadrés, cabinets resserrés : dans la lettre qu'il a adressée hier à François Fillon, Nicolas Sarkozy demande que l'Etat «plus que jamais» fasse «preuve d'exemplarité» dans sa gestion. Des exigences pas toujours neuves, qui seront précisées en septembre. Le Premier ministre devra en rendre compte chaque trimestre en Conseil des ministres. Une série de mesures qui indisposent certains : «C'est une manie, pour faire oublier un scandale, on se croit obligé de pondre une nouvelle loi ou un nouveau règlement», s'énervait hier soir un conseiller ministériel. Il n'était par le seul à juger «déplaisant», voire «humiliant», le ton accusateur du courrier de Nicolas Sarkozy. Comme de vulgaires délinquants, les ministres sont à plusieurs reprises menacés de «sanctions». Passage en revue des exigences sarkoziennes.
Logementss contrôlés
C'est sans doute la décision la plus spectaculaire. Et la plus douloureuse financièrement pour certains ministres et plus généralement pour les «agents publics». Il est vrai, comme le démontrent les récentes révélations concernant Fadela Amara et Christian Estrosi que c'est souvent par le logement que le scandale arrive. Concernant les membres du gouvernement logés par l'Etat, Nicolas Sarkozy rappelle que l'usage de leur logement de fonction est assujetti «à l'impôt sur le revenu et à la taxe d'habi