«Ce soir, vous êtes venus me parler de l'affaire Woerth. Moi, je suis venue pour parler des retraites !» Même si la tempête secoue le gouvernement, difficile de faire dévier Martine Aubry du cap fixé ces jours-ci.
Bien sûr, au chapitre des liaisons dangereuses du ministre du Travail et de son épouse Florence, embauchée par la société gérant la fortune de Liliane Bettencourt alors qu’il était ministre du Budget (lire page 2), la première secrétaire du Parti socialiste, face à la presse, a fait le job, ou plutôt le minimum syndical, se fendant de quelques commentaires mesurés.
Fibre sociale. Mais, pour elle, l'essentiel, hier, était ailleurs. Sur la scène du théâtre de Roubaix, d'où Martine Aubry a dialogué avec la salle et tenté de vendre les propositions socialistes. Une escale nordiste du «tour de France des retraites», lancé par le Parti socialiste pour populariser ses propres mesures, organisée «dans une grande ville industrielle, où beaucoup d'hommes et de femmes ont travaillé dur et s'inquiètent aujourd'hui pour leur retraite», attaque Martine Aubry. Qui en profite pour jouer, dans le même mouvement, la régionale de l'étape et la fibre sociale : «Ce n'est pas un hasard si j'ai choisi Roubaix. J'ai l'impression qu'à Paris, on ne connaît pas la réalité. Nous, dans le Nord, on le sait.»
En amuse-gueule, deux petits films sur les propositions du PS, avec questions-réponses - «je pourrais partir à 60 ans ?» - et animation façon dessin