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Quand Sarkozy chouchoute son club des riches

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Le Président rencontre régulièrement les 400 généreux donateurs qui composent le Premier cercle, créé par Eric Woerth pour financer l’UMP.
Le président Nicolas Sarkozy est arrivé à Londres vendredi à 08H00 GMT pour célébrer le 70e anniversaire de l'appel du général Charles de Gaulle, lancé le 18 juin 1940 dans la capitale britannique et acte fondateur de la Résistance à l'ennemi nazi. (© AFP Lionel Bonaventure)
publié le 30 juin 2010 à 0h00

Ecouter dans les salons d'un palace parisien le Président faire des confidences sur la politique, lui parler comme à un ami en partageant un dîner… C'est le privilège auquel ont droit au moins une fois par an les 400 membres d'un club très privé : le Premier Cercle, qui réunit, sous la présidence d'Eric Woerth, les donateurs fortunés de l'UMP. Pour en bénéficier, une seule condition : verser au moins 3 000 euros chaque année au parti présidentiel (la limite légale étant à 7 500 euros). Cette méthode, inspirée des charity dinners américains, est une source de financement privilégiée par le chef de l'Etat, quitte à susciter de potentiels conflits d'intérêts pour lui et son ministre du Travail.

Ménage. L'histoire du Premier Cercle débute fin 2004, quand Sarkozy prend la tête de l'UMP et fait le ménage parmi l'ancienne équipe. Tout le monde est viré, sauf le trésorier du parti, le juppéiste Eric Woerth. Ce dernier monte même en grade : il est chargé du financement de la campagne présidentielle, via l'organisation de réunions pour donateurs. Deux structures sont alors créées : le cercle France qui, contre une cotisation annuelle de 300 euros, «propose une rencontre d'actualité par trimestre avec les dirigeants de l'UMP», et le Premier Cercle, pour les plus fortunés, qui «propose des réunions et rencontres mensuelles avec les personnalités de l'UMP et de la majorité présidentielle», dont Nicolas Sarkozy.

Fort de son carnet d’adresses dans