Comme à son habitude, elle a frappé fort. Ségolène Royal a dénoncé, mardi soir sur TF1, un «système Sarkozy corrompu» en pleine affaire Bettencourt-Woerth, suscitant une vague d'indignation de la droite, qui l'a renvoyée aux «mauvaises pratiques» de l'ère Mitterrand.
Le «système Sarkozy»? «C'est un pouvoir qui mélange les biens privés et les biens publics», «c'est un pouvoir qui perd tout sens du bien commun», un «pouvoir qui profite d'une totale impunité», a enfoncé la présidente (PS) de Poitou-Charentes. Réclamant une «enquête impartiale» sur l'affaire des soupçons de fraude fiscale de la milliardaire de L'Oréal où le nom d'Eric Woerth est cité, Royal s'est indignée: «Dans quel autre pays, un ministre serait encore en place dans les conditions que les Français connaissent aujourd'hui?» «C'est le pouvoir qui est corrompu», a-t-elle martelé, évoquant «un effondrement des valeurs morales».
«Purement démagogique, curieusement nostalgique»
Les réactions ont été violentes et indignées à droite. La secrétaire d'Etat, Nadine Morano:«Ségolène Royal est purement démagogique et curieusement nostalgique.» Elle s'est plue à rappeler que «quand Madame Royal était ministre», les fonds secrets «faisaient régner l'opacité». «On n'est plus dans une époque où François Mitterrand élevait sa fille cachée et entretenait sa maîtresse aux frais de la République», a-t-elle renvoyé.
Son collègue Marc-Philippe Daubresse (Jeunesse) a dénoncé des «propos inad