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Libération

Affaire Woerth: l’UMP ne bat pas en retraite

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Cornaqués par le Président, le gouvernement et les députés de la majorité ont défendu le ministre face aux attaques de la gauche.
François Fillon (C), Hervé Morin et Christian Estrosi (D), à la sortie du conseil des ministres le 30 juin 2010 à Paris? (© AFP Fred Dufour)
publié le 1er juillet 2010 à 0h00
(mis à jour le 1er juillet 2010 à 7h20)

Tenir, coûte que coûte, en espérant que l'été aura fini par étouffer la polémique. Une polémique qui n'a cessé de gonfler hier. Alors que chaque jour apporte son lot de révélations sur l'affaire Woerth-Bettencourt, la droite au grand complet défend bec et ongles le ministre du Travail et trésorier de l'UMP. Devant la polémique, François Baroin, ministre du Budget, a décidé de saisir l'inspection des finances, afin, a-t-il dit sur France 2, de «tout mettre sur la place publique».

En début de semaine, quelques voix discordantes - Alain Juppé et Christine Lagarde, notamment - s'étaient fait entendre sur les conflits d'intérêts que suscite le cumul des fonctions de ministre et de grand argentier de l'UMP. Mais, hier, plus question de donner corps à l'hypothèse d'une démission d'un de ses postes. «Si on cède sur le trésorier, la digue lâche et Woerth saute», explique un cadre de l'UMP. Que ce soit à l'Elysée, où Nicolas Sarkozy recevait les députés de la majorité (lire ci-contre), ou à l'Assemblée, avec une séance de questions au gouvernement très agitée, la droite n'avait qu'une seule réponse aux interrogations de l'opposition : en termes de financement des partis, le PS n'a qu'à balayer devant sa propre porte !

Bagout. Première cible de la droite, Ségolène Royal. Mardi soir, la candidate de 2007 avait évoqué au journal de TF1 un «système Sarkozy aujourd'hui corrompu». En retour, elle se fait traiter de tous les noms par la majorité dura