Il tient «la ligne», elle a pour elle «le nom», résume Sylvain Crépon, chercheur au Laboratoire Sophiapol de l'université Paris ouest-Nanterre. Avec le dépôt des parrainages de chaque candidat, le duel Marine Le Pen-Bruno Gollnisch a commencé, cette semaine, pour la tête du Front national. Modernisation contre ligne plus traditionnelle, médiatisation contre discrétion, ce sont deux styles qui vont s'affronter jusqu'au congrès, les 15 et 16 janvier 2011.
Si le coup d'envoi officiel de la campagne sera donné le 1er septembre, la compétition a démarré dès jeudi, avec le sérieux coup de pouce du président historique du FN à... sa fille. Pour Jean-Marie Le Pen, qui se confiait à France Soir, celle-ci a les «qualités physiques, mentales, psychologiques, intellectuelles, affectives, caractérielles nécessaires» pour le job et même pour se présenter en 2012. Dans le scénario rêvé par le père, Gollnisch ferait, lui, «un très bon ministre des Affaires étrangères»... L'intéressé, qui avait refusé de commenter à chaud, a regretté, ce vendredi, que Jean-Marie Le Pen soit sorti de son rôle d'«arbitre». Sans se décourager pour autant: «Je maintiens intégralement ma candidature, je pense que j'ai une chance de gag