Le PS a entériné samedi à la quasi-unanimité sa rénovation avec primaires et non-cumul des mandats, une "révolution démocratique" que Martine Aubry s'est attachée à opposer à une "démocratie et une République abîmées" par "trois ans de sarkozysme".
"On est très, très loin de cette République irréprochable vantée par le candidat Nicolas Sarkozy en 2007 !", a insisté le maire de Lille devant quelque 500 militants et délégués, lors de la convention du parti réunie au Carrousel du Louvre, sous la pyramide de verre voulue par François Mitterrand.
Tout au long de son discours, l'épithète "abîmée" est revenue en leitmotiv. Martine Aubry a sonné la charge contre le chef de l'Etat, les ministres "qui ont oublié les exigences et les devoirs d'exemplarité qui vont avec leur charge", l'UMP qui "abîme la démocratie".
Face à ce bilan de "trois ans de sarkozysme", le "PS se propose de "reconstruire" la démocratie, de "réparer" la France. La patronne du PS a globalement fustigé le "régime des excès et des confusions des rôles". "L'anti-sarkozysme aigu" de Martine Aubry "et ses violentes attaques infondées envers le président ne feront jamais un programme politique", a répliqué, au nom de l'UMP, Nadine Morano.
Le bouclier fiscal: "l'inefficacité et l'injustice absolue"
Martine Aubry était entourée de Harlem Désir, Benoît Hamon, Elisabeth Guigou et Bertrand Delanoë, en l'absence de plusieurs autres ténors. Au centre, une longue estrade blanche était