L'intention du chef de l'Etat de réduire les dépenses des ministres est louée : «Le Président veut faire faire des économies à l'Etat, ils vont réduire le nombre de logements de fonction, se réjouit une électrice de gauche, bonne idée ! Après l'affaire Amara qui avait un logement et qui n'y habitait pas !» Mais d'autres stigmatisent l'effet d'annonce : «La suppression de la garden-party, c'est des économies de bouts de chandelle, alors qu'on va changer l'avion de Sarkozy !», peste l'un. «C'est pas sur la garden-party qu'il faut rogner des sous, c'est une atteinte à un des symboles de la France, vu l'impact que ça a à l'étranger», s'indigne une femme. «On supprime des choses grandioses qui coûtent très peu, par contre les fastes privés qui ne se voient pas, on ne fait pas d'économies !», renchérit un homme.

«Les salaires des fonctionnaires sont gelés, ils sont pourtant pas mirobolants, je suis scandalisée !», lance une enseignante. «Les fonctionnaires subissent déjà, approuve une femme, y en a un sur deux qui part à la retraite qui n'est pas remplacé !» «Ça ne me dérange pas, lance une Rennaise en recherche d'emploi, y en a beaucoup trop derrière les bureaux, c'est pas pour ça qu'ils sont efficaces. Qu'on profite des nouvelles technologies ! Là où on avait besoin de dix secrétaires autrefois, une suffit, désormais !» Le train de réduction des dépenses des ministres ne doit pas cacher un a