«Nous, nous avions à peu près le tiers, et ça allait bien»
Martine Aubry, le 13 juin, dénonçant l'actuelle rémunération des ministres
«Depuis que Nicolas Sarkozy est élu, les ministres ont vu leur salaire augmenter de 150%»
Ségolène Royal, le 13 juin
INTOX
Le «cas Boutin» a offert un boulevard aux socialistes. Prise en flagrant délit de cumul de sa retraite de parlementaire et d'une coquette rémunération pour une mission sur la mondialisation, l'ex-ministre du Logement a poussé le gouvernement à agir en urgence. François Fillon a demandé aux membres du gouvernement retraités du parlement de mettre un terme au cumul des rémunérations. Pas de quoi calmer le PS, qui souhaite pousser son avantage. Dimanche 13 juin, Martine Aubry avait profité de son invitation sur France 5 pour dénoncer les salaires des ministres (14 000 euros brut) et suggérer un plafonnement de leur rémunération. A la question posée par Nicolas Demorand : «Est-ce trop, 14 000 euros brut pour un ministre ?», Martine Aubry répond : «Ecoutez, nous, nous avions je crois à peu près le tiers, et ça allait bien. Entre le tiers et 40, 45% selon les ministres». Le même jour, Ségolène Royal, invitée sur Canal +, joue la même corde : «Quand Nicolas Sarkozy est arrivé avec François Fillon, ils ont augmenté leur salaire de 150%, ils ont augmenté les salaires des ministres de 150%, et ils ont laissé croire qu'en compensation, il n'y aurait aucun cumul possi