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Libération
Interview

«Sarkozy joue sur les divisions des Français»

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Hyperprésidence, indépendance de la justice, burqa, retraite... Dominique de Villepin explique pourquoi son parti veut créer «l’alternative» en 2012.
Dominique de Villepin en mars 2010 (Photo: Vincent Kessler. Reuters)
publié le 3 juillet 2010 à 0h00

République solidaire, le nouveau parti de Dominique de Villepin, installe ses cadres et précise son organisation. Les parlementaires villepinistes - membres de l’UMP - se sont répartis les thèmes de réflexion pour préparer «l’alternative» en 2012. Marie-Anne Montchamp, porte-parole, tiendra lundi son premier point de presse. Jean-Pierre Grand est en charge des fédérations. Un secrétaire fédéral doit être désigné dans chaque département.

Toujours membre de l'UMP, l'ancien Premier ministre «assume» son appartenance à cette famille politique. Mais selon lui, le système Sarkozy laisse exsangue le parti majoritaire, comme il a laissé dans l'impuissance le Premier ministre et l'ensemble du gouvernement. A ce propos, Dominique de Villepin note que l'annonce du prochain limogeage des ministres qui ont «déplu» est caractéristique d'un «mépris» de l'Etat et des institutions. «Dans quelle situation sont aujourd'hui les ministres montrés du doigt, qui sont supposés devoir partir ? Dans quelle situation sont-ils vis-à-vis des Français, vis-à-vis d'eux-mêmes, mais surtout vis-à-vis de leur administration ?» a-t-il ajouté, jeudi, en marge de notre entretien. Sur le cas Woerth, il regrette que le chef de l'Etat refuse d'acter l'incompatibilité entre les fonctions de ministre et de trésorier de parti. Toléré jusqu'à présent «parce qu'on ne s'était pas assez penché sur la question», le cumul a selon lui «changé de nature» depuis que sont or