«Les moules sont là !» Dès son arrivée, Ségolène Royal a tenu à rassurer tout le monde : les stands de son «pique-nique solidaire» avec les victimes de la tempête Xynthia seraient bien ravitaillés en coquillages. Le commerçant qui devait initialement livrer 250 kilos de moules avait fait faux bond. A cause, selon l'équipe de la présidente de la région Poitou-Charentes, des «intimidations» du député UMP Jean-Louis Léonard.
Ennemi. Cette vile machination déjouée, c'est donc une Royal «très heureuse» qui fait son entrée, sur les coups de midi, sur la pelouse d'un terrain de sport de Rochefort (Charente-Maritime), où ont été dressés une scène et une douzaine de stands. Et qu'on ne vienne pas la chatouiller avec l'annulation in extremis, quarante-huit heures plus tôt, de l'assemblée générale de son association Désirs d'avenir, qui devait se tenir le même jour. Raison officielle : Ségolène Royal a été «extrêmement prise ces derniers mois par […] le dossier Heuliez». Un «prétexte peu crédible», selon l'UMP, qui l'avait déjà attaquée pour un «mélange des genres» entre le «militantisme» et «des manifestations financées par le conseil régional». Même critique de la part de son meilleur ennemi régional, Dominique Bussereau, qui a pointé une «confusion des genres et un déballage festif».
Mais l'intéressée évacue prestement cette «polémique dérisoire et indécente». S'indigne d'une