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Corruption : la défiance record des Français

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Selon notre sondage Viavoice, la population s’indigne de la série d’affaires touchant les responsables de la majorité sur fond de rigueur.
Le 18 juin 2010 à Suresnes. (© AFP Christophe Ena)
publié le 5 juillet 2010 à 0h00

Cette «rupture»-là n'a rien à voir avec celle promise par Sarkozy lors de sa campagne présidentielle. Elle est pourtant totale. Effarante même lorsqu'elle se résume à travers ce chiffre de notre sondage Viavoice (lire page précédente) : 64% des Français estiment que «les dirigeants politiques sont plutôt corrompus». Et ils sont seulement 29% à les trouver «plutôt honnêtes». Evanouis les rêves de «République irréprochable» du candidat Sarkozy…

Mélange des genres. Trois ans après son accession au pouvoir, la France cauchemarde en voyant poindre le spectre du «tous pourris» et du populisme. A qui la faute ? Le mauvais mélange des genres dans l'affaire Woerth-Bettencourt n'est pas seul en cause. Certes, selon notre sondage, «le cumul des fonctions de ministre et de trésorier de l'UMP» apparaît «choquant» à une large majorité de Français (60%). Mais ce feuilleton politico-financier en cours arrive après une série de révélations sur le comportement de ministres et de responsables politiques qui ont indigné l'opinion : les 12 000 euros de cigares payés sur deniers publics du secrétaire d'Etat - démissionnaire hier - Christian Blanc, le salaire exorbitant versé à l'ex-ministre du Logement Christine Boutin (en sus de ses 6 000 euros de retraite parlementaire) pour une mission à l'utilité douteuse, le double logement de fonction pour Christian Estrosi et sa fille à Paris, le trouble permis de construire octroyé au secrétaire