Débarqués un dimanche au débotté ! Alain Joyandet et Christian Blanc, respectivement secrétaires d’Etat à la Coopération et au Grand Paris, ont donc présenté hier en début de soirée leur démission du gouvernement, aussitôt acceptée par le chef de l’Etat et le Premier ministre. Joyandet a tenté de sauver la face en annonçant lui-même son départ sur son blog. Depuis l’annonce de Sarkozy aux députés, la semaine dernière, que les ministres ayant fauté seraient virés à l’automne, il se sentait humilié et voulait partir. Après avoir eu recours, en mars, à la location d’un avion privé pour 116 500 euros pour participer en Martinique à une conférence internationale sur la reconstruction en Haïti, Joyandet avait été épinglé en juin pour avoir bénéficié d’un permis de construire illégal pour agrandir la maison qu’il possède à Grimaud (Var), près de Saint-Tropez.
«Brèche».«L'homme d'honneur que je suis ne peut accepter d'être victime d'un amalgame», soulignait hier ce sarkozyste de choc. «Joyandet a craqué, cela fait partie des aléas humains… Mais personne ne souhaitait ouvrir pour le moment cette brèche», confiait hier soir à Libération un haut responsable élyséen.
Avec ce départ impromptu lié à la gaffe de Sarkozy, l'Elysée a dû se résoudre à régler le cas Blanc, tout aussi ravageur dans l'opinion avec son affaire de cigares à 12 000 euros payés sur des fonds publics. Seul hic, Blanc, lui, ne voulait pas partir. Le Président l'avait pourtant