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Portrait

Joyandet capitule, Blanc prend la porte

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Si le premier a annoncé sa décision par surprise, Nicolas Sarkozy a annoncé avoir demandé la démission du second.
publié le 5 juillet 2010 à 0h00

Le secrétaire d’Etat à la Coopération et son collègue chargé du Grand Paris figuraient depuis mercredi dans la liste des ministres dans le collimateur du président de la République.

Alain Joyandet

C'était le plus sarkozyste de la bande. De tous les ministres impliqués dans des affaires et pour cette raison condamnés à quitter le gouvernement l'automne prochain, Alain Joyandet était le plus proche du chef de l'Etat. Et c'est lui qui, sur son blog, a le premier annoncé sa démission. Il l'avait même présentée dès vendredi à Nicolas Sarkozy, qui dans un premier temps l'a refusée. Mais Joyandet a insisté, précisant évidemment que cela ne vaut pas aveu de culpabilité. Bien au contraire : «L'homme d'honneur que je suis ne peut accepter d'être victime d'un amalgame», écrit-il dans le message posté hier.

Pour le secrétaire d’Etat à la Coopération Alain Joyandet, les ennuis ont commencé en mars dernier. En pleine campagne pour les élections régionales, alors qu’il conduisait la liste UMP en Franche-Comté, Médiapart révélait qu’il avait eu recours à la location d’un jet privé pour se rendre en Martinique, où il devait participer à une conférence internationale pour Haïti. La facture dépassait les 100 000 euros. La polémique rappelait celle qu’avait déjà provoquée au même poste le prédécesseur de Joyandet, Christian Estrosi. Une fois de plus, François Fillon avait dû rappeler les règles en vigueur concernant les déplacements de ministres.

Quelques semaines plus tard, un article du Canard