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Libération

La droite veut que Sarkozy prenne une leçon de conduite

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L’hyperprésidence visée par Juppé, Raffarin et Villepin.
publié le 9 juillet 2010 à 0h00

Les affaires ont ouvert la brèche. Les anciens Premiers ministres de la majorité s'y engouffrent pour demander un vrai remaniement. Et, plus encore, une «nouvelle gouvernance», afin d'en finir avec l'hyperprésidence. Après Dominique de Villepin, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin y sont allés de leurs appels à la rupture. Et François Fillon, lui-même, a plaidé pour un vrai changement d'équipe en fin de semaine dernière, quand Alain Joyandet a décidé de claquer la porte.

Suivis sur ce point par de nombreux parlementaires, les ex-Premiers ministres sont persuadés qu'il ne suffira pas de prouver qu'il n'y a pas de preuve contre Eric Woerth pour dénouer la crise. Un élu UMP confiait hier son désarroi : «Les Français ont un regard abîmé sur la politique. Il y a un dégoût. On parle trop d'argent, de riches, d'un monde politique qui vit dans l'opulence.» D'où cette conviction, largement partagée, qu'il faut une initiative politique forte. Et qu'elle ne peut attendre octobre, comme l'a annoncé Nicolas Sarkozy, la semaine dernière, devant les députés.

Pour Dominique de Villepin, théoricien de la faillite du sarkozysme, la «dernière cartouche» du chef de l'Etat serait «le retour à la réalité institutionnelle», c'est-à-dire la nomination d'un vrai chef de gouvernement. En termes plus modérés, Alain Juppé défend la même thèse sur son blog : «Il faut retrouver l'élan pour réformer, moderniser, dynamiser. […] Cela passe par un profond remaniement mai