La petite cellule est informelle, mais hyperactive. Outre le chef de l’Etat, elle comprend Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, ministre de la Justice, et Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP. Son but : faire remonter en quasi-direct toutes les informations policières et judiciaires relatives à l’affaire Woerth-Bettencourt pour mieux contre-attaquer sur le plan politique et discréditer tous ceux qui s’en prennent au Président et à Eric Woerth.
Depuis mardi donc, Claude Guéant est aux commandes. Il ne rapporte qu'à Nicolas Sarkozy et fonctionne par téléphone, essentiellement, avec ses comparses. Hier, au terme d'une opération commando démarrée quarante-huit heures plus tôt, l'Elysée par la voix du secrétaire général affirmait haut et fort que «la vérité était rétablie» avec la rétractation partielle de Claire Thibout, l'ex-comptable des Bettencourt…
Sur la brèche ces deux derniers jours, le quatuor Guéant- Hortefeux-MAM-Bertrand n'a pas chômé. Dès qu'il est apparu que les propos de Claire Thibout, consignés par les policiers lundi soir, n'étaient pas rigoureusement les mêmes que ceux publiés dans son interview à Mediapart mardi matin, l'Elysée l'a ciblée comme un maillon faible. A faire craquer de toute urgence. D'abord, lui mettre la main dessus : Michèle Alliot-Marie, côté justice, et Brice Hortefeux, côté police, prennent les opérations en main. Xavier Bertrand, lui, prend ses consigne