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Libération
Decryptage

La cuisine politique ou l’art des recettes

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L’UMP compte sur ses donateurs, le PS sur ses adhérents… A chaque formation son mode de financement.
publié le 10 juillet 2010 à 0h00

Montre-moi tes comptes, je te dirai quel parti tu es. Libération s'est plongé dans les recettes des différentes formations politiques françaises et a recensé ce qu'elles ont perçu en 2009 auprès de leurs trésoriers. Montants, tout frais, déposés au 30 juin auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Seule l'UMP nous a renvoyés à ses chiffres de 2008. En se plongeant dans les ressources des formations politiques, un constat se dégage : au-delà de l'histoire et de la culture de chaque parti, son mode financement est révélateur des valeurs qu'il défend.

Cotisations

Les champions de la cotis' sont les socialistes : 10 millions d'euros en 2009 pour ses 200 000 adhérents revendiqués. Vingt euros la première année, «ensuite on applique un barème : 0,6% du revenu», explique Régis Juanico, trésorier du PS. Autres grands pourvoyeurs de cotisations, Lutte ouvrière et le Nouveau Parti anticapitaliste (autour d'un million d'euros, soit le tiers des recettes). Les partisans d'Arlette Laguiller versent tous les mois entre 10 et 50 euros. Chez Olivier Besancenot, c'est «comme on aimerait que soient les impôts», plaisante leur trésorier Guillaume Liégard : «2 à 3 euros pour les sans-revenus ; 100 euros ou plus pour les plus gros salaires.» Effet crise, assurent les partis, les montants récoltés sont en baisse. Du coup, on multiplie les réductions : 10 euros pour les jeunes à l'UMP. 30 euros au FN pour les chôme