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Libération

PS, UMP… et 280 surprise-partis

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Ministres et parlementaires multiplient les structures qui leur sont entièrement dédiées.
publié le 10 juillet 2010 à 0h00

Ce sont des partis politiques inconnus, souvent dédiés à une seule personne, ne comptant dans la plupart des cas qu’une poignée - voire pas du tout - d’adhérents. L’affaire Bettencourt a mis en lumière ces microformations, dont la désormais célèbre Association de soutien à l’action d’Eric Woerth, destinataire d’un chèque de 7 500 euros signé par l’héritière de l’Oréal.

Mais le parti du ministre du Travail, localisé dans l’Oise, est loin d’être un cas unique : nombre de ministres ou de députés ont leur propre structure. C’est le cas de Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au Logement, qui vient de donner naissance à l’Association de soutien à l’action de Benoist Apparu, mais aussi de Valérie Pécresse (Changer, c’est possible), Rama Yade (Agir pour Colombes), Laurent Wauquiez (Nouvel Oxygène), Christian Estrosi (Alliance Alpes-Méditerranée) ou encore François Fillon (France 9). Chez les députés, Franck Riester, ex-directeur de la campagne UMP des régionales, ou Jean-François Lamour, ex-ministre des Sports, ont fait de même. Une inflation qui explique que la France compte désormais quelque 280 partis.

Satellites. Cette floraison de formations croupions qui remonte à quelques années s'accompagne de quelques suspicions. Dont celle de Daniel Lebègue, président de l'ONG Transparency : «Ces micropartis qui n'existent pas réellement, avec un nom différent du parti auquel ils appartiennent, sont contraires à la loi. C'est un moyen de contourner les règles du financemen