«J'ai été élu pour résoudre les problèmes de la France et des Français» : dès les premières minutes, le Président a voulu recadrer l'entretien. Il lui a quand même fallu un bon quart d'heure pour évacuer les questions gênantes, sur Eric Woerth, les ministres démissionnés et l'éventualité d'un remaniement avant d'aborder le dossier phare : la réforme des retraites
«Les 62 ans, nous n’y toucherons pas. L’équilibre public-privé, c’est une question de justice»
L'affichage, c'est celui de la fermeté. Nicolas Sarkozy réaffirme les fondamentaux de la réforme : le recul de 60 à 62 ans de l'âge de départ, et l'équilibre public-privé. Mais il tient à ménager les partenaires sociaux, avec qui il aura des contacts pendant l'été. «Ce n'est pas leur rôle d'assumer la réforme des retraites, c'est le mien», assure-t-il. «J'ai été élu» pour «résoudre ce problème essentiel», explique-t-il. «Depuis 1950, nous avons gagné 15 ans d'espérance de vie», donc «on doit pouvoir travailler deux ans de plus». Sur la pénibilité, le Président assure qu'avec la réforme, ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans pourront continuer à partir avant 60 ans. Mais la réforme ne bougera pas de l'épure fixée ce matin en Conseil des ministres, et aucune manifestation ne le fera renoncer. Il est «à l'écoute sur le reste».
«La France n’a pas le choix, elle ne peut plus vivre au-dessus de ses moyens»
Nicolas Sarkozy le r