Une si belle soirée d'été. Loin des effluves nauséabonds, le chef de l'Etat recevait hier soir en son palais, côté jardin. Sur la terrasse de l'Elysée, il était convenu que David Pujadas serait seul pour l'interroger. Autour d'une petite table, l'Elysée voulait «une atmosphère de conversation». Pour le présentateur de France 2, l'exercice avait valeur de test d'indépendance.
Pujadas attaque, bille en tête : «Eric Woerth portera-t-il la réforme des retraites?» La réponse est catégorique : «Oui». C'est bien l'actuel ministre du Travail qui défendra le texte, à partir du 6 septembre, devant l'Assemblée nationale. Selon le chef de l'Etat, cet homme «honnête et compétent» vient «de subir la calomnie et le mensonge avec une dignité qui fait honneur à la classe politique». La preuve? Le rapport «extrêmement fouillé» de l'Inspection générale des Finances vient de le «laver de tout soupçon» (lire page 5).
«C'est malsain». Cette affaire qui occupe le pays depuis trois semaines - «quelle perte de temps!» - Nicolas Sarkozy assure qu'il y était préparé : «Je bouscule, je gêne. La réponse, c'est la calomnie.» Les rumeurs sur la vie privée du couple présidentiel et l'affaire Clearstream en sont, assure Nicolas Sarkozy, d'autres manifestations.
Sur ses relations avec les Bettencourt, il se contente de citer le maître d'hôtel de la milliardaire : «En dix-sept ans, j'ai vu M. Sarkozy au domicile