Sarkozy «conseille», Woerth s'exécute. A la sortie du Conseil des ministres, hier, où il venait de présenter la réforme des retraites, le ministre du Travail a donc annoncé qu'il allait abandonner ses fonctions de trésorier de l'UMP. La veille au soir, lors de son émission télévisée, le chef de l'Etat avait prodigué en direct ce «conseil» à son ministre dans la tourmente, afin «qu'il se consacre exclusivement à cette importante réforme des retraites». Sa démission du poste de grand argentier de l'UMP devrait être effective le 30 juillet.
A peine cette annonce effectuée, Eric Woerth - conforté la veille dans ses fonctions de ministre par Nicolas Sarkozy - s'est rendu à l'Assemblée nationale devant la commission des affaires sociales. Il y a défendu le projet de loi du gouvernement sur les retraites, qui n'est selon lui «ni une réforme de droite ni une réforme de gauche».
Un peu plus tôt, lors de la réunion du groupe des députés UMP, le Premier ministre, François Fillon, était venu tirer ses conclusions de l'affaire Woerth-Bettencourt : «C'est un tournant. Désormais, les imprécateurs savent qu'ils ne gagneront pas. […] Après quatre semaines d'attaques d'une violence extrême, dans le passé, ça se terminait toujours par une démission.»Mais hier soir, le Nouvel Observateur publiait sur son site internet une note du gestionnaire de fortune des Bettencourt sur leurs dons à l'UMP mettant en cause le ministre (lire page 4).
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