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Libération

Vente de l'hippodrome de Compiègne: c'est surtout la méthode qui gêne

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Le «Canard enchaîné» affirmait qu'Eric Woerth «a bradé» à une société amie l'hippodrome lorsqu'il était au Budget, ce que l'intéressé dément. L'opposition conteste surtout la manière.
Eric Woerth, alors ministre du Budget, le 2 juin 2008 au ministère des Finances à Paris (© AFP Martin Bureau)
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publié le 15 juillet 2010 à 19h28
(mis à jour le 15 juillet 2010 à 19h30)

Pourquoi ça coince? Après les révélations du Canard enchaîné, mercredi, sur la transaction portant sur l'hippodrome de Compiègne, dans laquelle est impliqué l'ex-ministre du Budget, Eric Woerth, le maire (UMP) de la ville a estimé que le prix fixé avait été suffisamment «élevé» tandis que l'opposition conteste surtout la procédure.

Pour le sénateur-maire, Philippe Marini, Eric Woerth, par ailleurs maire (UMP) de Chantilly (Oise), n'a en aucun cas «bradé», comme l'affirme le Canard, une parcelle de 57 hectares de la forêt comportant l'hippodrome et un golf, vendue 2,5 millions d'euros en mars à la Société des Courses de Compiègne, sa locataire depuis plus d'un siècle. Cette association à but non-lucratif «a accepté l'évaluation de France-Domaine (un service du ministère du Budget, ndlr), qui est 2,5 millions d'euros, ce que je trouve pour ma part assez élevé pour un site dont on bénéficie déjà», a expliqué Marini. La société se serait même montrée «très généreuse», insiste-t-il.

C'est également l'avis de plusieurs spécialistes professionnels du milieu hippique. «Une histoire de fou» pour Paul Essartial, président de la Fédération des conseils de chevaux et éleveur dans le Calvados, qui estimerait plu