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Libération

Quand Fillon lâche le mot «rigueur»

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Le Premier ministre François Fillon à Tokyo le 15 juillet 2010 (AFP Toru Yamanaka)
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publié le 16 juillet 2010 à 7h44
(mis à jour le 16 juillet 2010 à 7h45)

François Fillon a évoqué vendredi lors d'une conférence à Tokyo la «rigueur» mise en œuvre par la France, alors qu'il rejetait jusqu'à présent fermement ce terme pour qualifier les coupes budgétaires opérées par son gouvernement pour résorber la dette.

Vantant devant un parterre d'hommes d'affaires japonais les mesures d'austérité lancée par Paris, le Premier ministre a déclaré: «Nous sommes très attentifs à ne pas prendre des mesures qui viendraient stopper la croissance, qui viendraient même handicaper l'effort de recherche et d'innovation».

«C'est la raison pour laquelle dans tous les budgets de l'Etat, le seul qui n'est pas soumis à la rigueur, c'est le budget de l'Enseignement supérieur et de la recherche», a-t-il alors lancé, utilisant pour la première fois ce terme.

La «ri-lance» de Lagarde

Jusqu'à présent, l'exécutif se refusait totalement à l'emploi du mot «rigueur», jugé trop impopulaire auprès des Français. Le président de la République Nicolas Sarkozy l'avait lui-même écarté lundi soir lors de son intervention télévisée sur France 2.

Le 25 juin dernier, le Premier ministre affirmait encore: «Il y a des pays qui baissent les rémunérations des fonctionnaires, il y a des pays qui licencient des fonctionnaires, il y a des pays qui réduisent de façon drastique, il y a des pays qui augmentent de plusieurs points la TVA. Si on était amené un jour à mener une politique comme celle-là, oui je dirai que c'est une politique de rigueur».

La ministre de l'Econo