Les micropartis, victimes collatérales de l’affaire Bettencourt-Woerth? Ce sont les révélations sur certains chèques de la généreuse milliardaire qui ont mis en lumière ces écuries dédiées à une seule personne et comptant de très rares adhérents - voire aucun. Des députés PS et Verts, y voyant une façon de prendre ses aises avec les lois de financement des partis, plaident pour leur suppression ou du moins, un durcissement des règles sur les dons.
C'est que ces partis de poche, à la façon de la fameuse «association de soutien à l'action d'Eric Woerth», ont fait florès à droite. Pas moins de sept ministres en ont créé un, le secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu, vantant ainsi, dans Libération du 10 juillet, une option «plus carrée et juridiquement moins casse-gueule» que la formule «association».
«Un contournement de l’esprit de la loi»
«C'est une stratégie de financement de l'UMP», gronde, ce lundi, le porte-parole du PS, Benoît Hamon. Le parti présidentiel «conseille» à ses responsables «de créer leur microparti» croit-il savoir, et «dès lors que ces micropartis permettent à des grandes fortunes de multiplier les dons, c'est un contournement de l'esprit de la loi». De quelle manière? En s'engouffrant dans une faille de la législation encadrant le financem