François Fillon a assuré lundi à Nouméa qu'il ne «regrettait pas» d'avoir parlé de «rigueur» en France, précisant toutefois qu'il avait voulu évoquer «la dépense» de l'Etat et non pas «l'ensemble de notre politique économique et financière».
«Oui nous menons une politique de rigueur s'agissant de la dépense, je n'ai pas peur d'utiliser ce mot», a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse au dernier jour d'une visite en Nouvelle-Calédonie.
«Je ne le regrette pas, je ne le retire pas et je le répéterai chaque fois que j'en aurai l'occasion», a-t-il poursuivi.
Il a cependant nuancé: «Je ne qualifie pas de politique de rigueur l'ensemble de notre politique économique et financière. J'ai d'ailleurs eu l'occasion de dire à plusieurs reprises que ce que nous faisons en ce moment c'est justement pour éviter d'être conduit à cette politique».
Un terme jusqu'ici banni par l'exécutif
François Fillon avait surpris vendredi en utilisant ce terme jusqu’ici totalement banni par l’exécutif, lors d’une conférence à Tokyo destinée à convaincre les investisseurs nippons de ne pas se détourner de l’euro.
«Nous sommes très attentifs à ne pas prendre des mesures qui viendraient stopper la croissance, qui viendraient même handicaper l'effort de recherche et d'innovation. C'est la raison pour laquelle dans tous les budgets de l'Etat, le seul qui n'est pas soumis à la rigueur c'est le budget de l'enseignement supérieur et de la recherche», avait-il déclar