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Libération

Des partis de poche au détour de la loi

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A gauche comme à droite, des voix s’élèvent contre la prolifération des structures de financement politique.
Eric Woerth et Laurent Wauquiez, deux ministres qui disposent de micropartis (l'Association de soutien à l'action d'Eric Woerth et Nouvel oxygène) (Philippe Wojazer / Reuters)
publié le 26 juillet 2010 à 0h00

Les Français peuvent dire merci à Liliane Bettencourt : elle leur a révélé toute la richesse de vie politique hexagonale. Au bout d’un chèque de 7 500 euros signé par l’héritière de L’Oréal (lire page 8), la France a d’abord découvert l’existence de l’Association de soutien à l’action d’Eric Woerth. Avant de réaliser que ce minuscule parti installé dans l’Oise avait une foultitude de cousins. Ainsi, au-delà de la quinzaine de partis ayant pignon sur rue, il existe en tout 296 formations politiques référencées. Aux côtés du PCF ou de l’UMP, on trouve l’Association des cybermilitants de la droite et du centre, Bâtir le pays martiniquais, Non à la Turquie en Europe, le Renouveau marmandais, ou encore l’Association de soutien à l’action de Benoist Apparu (lire page 4).

Satellites. Pour autant, ces petites structures recoupent des réalités très différentes. Dominique Paillé, porte parole de l'UMP, veut faire le distinguo entre d'authentiques petits partis, satellites de l'UMP, liés au parti majoritaire (qui leur verse des subventions) par des conventions, et les autres. C'est le cas du Chêne, courant gaulliste emmené par Michèle Alliot-Marie, du Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin ou de la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, porteuse d'un blairisme à la française. Autant de structures certes confidentielles, mais qui veulent incarner un courant de la droite ou du centre au sein de la majorité.

Or, à côté de ces structures existent des partis d'un autre ge